Chypre, la Grèce, Malte, le Portugal et l'Espagne ainsi que l'Italie et la France, ayant mis fin à leurs activités dans la pêcherie en juillet et en août respectivement, sont concernés par cette fermeture. La Commission dénonce des ''manquements dans la communication des données de captures''. Nous avons manifestement affaire à deux problèmes à la fois : celui de la surpêche d'un stock déjà menacé d'effondrement, et celui de l'équité entre les Etats membres concernés, a déclaré le commissaire européen à la Pêche, Joe Borg. La Commission a précisé qu'elle poursuivrait et renforcerait les visites inopinées que ses inspecteurs effectuent dans les ports de débarquement et les exploitations. En ce qui concerne les États membres qui n'ont pas encore pleinement exploité leur quota, la législation communautaire prévoit des dispositions permettant de dédommager les parties lésées au cours des années suivantes. Elle contient aussi des mécanismes de déduction des quantités surpêchées, ajoute la Commission.
Réagissant, dans un communiqué, à l'annonce de la fermeture de la pêche au thon rouge, l'association écologiste Greenpeace a déclaré qu'il s'agissait d'un extraordinaire aveu d'échec de la part d'une Commission qui ne peut que céder face à l'évidence destructrice d'une pêche hors de tout contrôle. La fermeture annoncée est purement administrative. Avec presque 3 mois de retard, la commission a fait ses comptes et déclaré que le quota était atteint. Or, les pêcheries les plus importantes sont fermées depuis le 30 juin…, a précisé Stephan Beaucher, responsable de la campagne océans à Greenpeace France.
Article publié le 20 septembre 2007